Surtourisme en France : 10 sites Français saturés par le tourisme de masse

Surtourisme en France : 10 sites Français saturés par le tourisme de masse

La France, première destination touristique mondiale, attire chaque année des millions de voyageurs. Si cette popularité est un atout économique indéniable, elle génère aussi des effets néfastes sur plusieurs sites emblématiques. La problématique du surtourisme, bien que récemment nommée, existe depuis longtemps. En 2023, la France a accueilli près de 100 millions de visiteurs, générant plus de 63,5 milliards d’euros de recettes, selon l’agence Atout France. Si cette affluence est souvent perçue comme une bénédiction, elle est aussi source de dégradations, en particulier dans certaines régions désormais prises d’assaut. Les dégâts écologiques, culturels et sociaux provoqués par ce tourisme de masse sont devenus impossibles à ignorer, posant des questions urgentes sur la gestion de l’afflux de visiteurs.

Le tourisme de masse : une pression sur les territoires

Le surtourisme décrit une surcharge touristique perçue comme excessive et destructrice. Il désigne la fréquentation d’un lieu au-delà de sa capacité à l’accueillir, créant des tensions sur l’environnement et la population locale.

Le phénomène s’est accentué ces dernières années, favorisé par des voyages à bas coût et la popularité des réseaux sociaux, qui propulsent certains lieux sous les projecteurs mondiaux. Un site autrefois confidentiel peut ainsi devenir une étape incontournable, attirant des millions de visiteurs en un temps record, souvent sans que l’infrastructure ne soit adaptée à cette soudaine pression.

Des destinations, autrefois préservées, doivent désormais faire face à des défis importants pour préserver leur intégrité. C’est le cas de la Grèce qui décide d’appliquer de nouvelles restrictions face au surtourisme sur Santorin et Mykonos.

Conséquences directes du surtourisme

Le surtourisme affecte à la fois l’environnement et les communautés locales, provoquant des bouleversements souvent irréversibles.

Parmi les principales conséquences, on peut noter :

  • Difficultés économiques pour les locaux : inflation des prix, disparition des services pour les résidents au profit des touristes
  • Conséquences sociales : surcharge des services publics, inflation galopante, dégradation de la qualité de vie.
  • Catastrophe écologique : la destruction des habitats naturels, l’asphyxie de la planète par la surexploitation des ressources sonnent l’alarme et la pollution .
  • Pression sur le patrimoine : altération des monuments, des sites historiques et des paysages protégés

Certaines régions françaises sont aujourd’hui particulièrement touchées par ces effets. L’exemple d’Étretat, en Normandie, est souvent cité.
Ce petit village côtier, connu pour ses falaises impressionnantes, a vu sa fréquentation exploser, entraînant la dégradation de son environnement naturel. Autrefois paisible, le site est désormais confronté à des problèmes de gestion des foules et de préservation.

Surtourisme : les 10 sites français sous pression

La saturation touristique ne concerne pas uniquement les grandes villes ou les destinations mondialement connues. Plusieurs zones naturelles et culturelles françaises sont désormais submergées par un afflux de visiteurs dépassant largement leur capacité d’accueil.

Les données croisées de l’Insee et des ministères français permettent de dresser une cartographie des sites les plus vulnérables au surtourisme.
Parmi ces lieux, on retrouve des parcs nationaux, des villages côtiers ou encore des îles, où l’impact est particulièrement visible.

Site Population à l’année Fréquentation touristique annuelle
Parc naturel régional de Corse 64 200 130 000
Parc national du Port-Cros 99 000 1,5 million
Parc national des Calanques 60 000 3 millions
Gorges de l’Ardèche 2 400 2 millions
Dune du Pilat et bassin d’Arcachon 141 500 1,5 million
Mont-Blanc entre 15 000 et 20 000
Noirmoutier 9 200 100 000
Le Mont-Saint-Michel 30 3 millions
Bréhat 400 450 000
Étretat 1 200 1,5 million

Ces chiffres sont révélateurs de la difficulté à trouver un équilibre entre la préservation des sites et la satisfaction de la demande touristique.
La situation est telle que certains endroits, comme les calanques marseillaises, ont dû instaurer des mesures de contrôle, avec l’instauration d’un système de réservation gratuite mais obligatoire en haute saison.

Réflexions pour une gestion responsable

Face à ce phénomène, certaines initiatives émergent pour encadrer le surtourisme et limiter ses conséquences. Les autorités locales et nationales tentent d’agir en limitant l’accès à certains sites, en sensibilisant les visiteurs et en favorisant un tourisme plus durable.

Quelques gestes simples peuvent aussi être adoptés par les voyageurs pour contribuer à la protection des lieux qu’ils visitent :

  • Se renseigner sur les pratiques durables avant de planifier un voyage
  • Éviter les destinations les plus prisées en période de haute saison
  • Réduire son empreinte écologique en adoptant des modes de transport moins polluants
  • Accorder une attention particulière aux plateformes moins populaires tout en conservant un niveau de qualité similaire