Week-end à Nice : que faire ?

Week-end à Nice : que faire ?

Nice ne se visite pas au pas de course, la ville, posée entre mer et collines, se livre par fragments. Un week-end ne suffit pas pour en épuiser les nuances, mais il autorise une immersion sensible dans son atmosphère unique. Entre patrimoine architectural, art de vivre méditerranéen et points de vue saisissants, elle déroule une palette d’ambiances qui se répondent sans jamais se ressembler. De la mer aux ruelles, des marchés aux panoramas, le parcours s’improvise autant qu’il se savoure. Alors, que faire pendant un week-end à Nice ?

Admirer Nice depuis les hauteurs

Pour saisir l’ampleur et la diversité du paysage niçois, rien ne vaut une échappée en altitude, où la ville se révèle dans toute sa géographie et ses contrastes.

La colline du Château

Aucune forteresse ne trône plus au sommet, mais l’emplacement garde le nom de ce château disparu. On y accède à pied par une volée de marches au départ de Rauba Capeu, ou en empruntant l’ascenseur gratuit situé non loin.

À mi-chemin, la tour Bellanda offre un premier point de vue sur la Baie des Anges. Plus haut encore, la cascade artificielle et l’esplanade panoramique dévoilent une perspective ouverte sur le Vieux-Nice, le port et, par temps clair, jusqu’à l’aéroport.

Si vous allez à la colline du Château, sachez qu’il existe des options de consigne bagage Nice permettant de laisser ses affaires en toute sécurité avant de grimper.

La tour Saint-François

Moins connue que la colline du Château, cette ancienne tour médiévale du XIIIe siècle propose un panorama à 360° sur la ville.

Ouverte les samedis et dimanches, elle se visite en petits groupes, avec un départ toutes les 30 minutes. L’ascension (288 marches en colimaçon) exige un peu d’effort, mais la récompense visuelle est à la hauteur.

Depuis son sommet, le regard embrasse la ville, le moyen pays et même la mer en toile de fond.

Marcher au rythme de la Promenade des Anglais

C’est l’image la plus connue de Nice : une longue bande d’asphalte et de palmiers qui épouse la baie sur plus de sept kilomètres.
La Promenade des Anglais, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, incarne la relation intime entre la ville et la Méditerranée.

Dès l’aube, joggeurs, cyclistes et promeneurs l’arpentent, baignés dans une lumière franche et changeante.

Des plages, publiques ou privées, bordent le parcours. On y accède par de simples escaliers, pour une baignade sur galets, spécificité locale qui surprend parfois, mais évite les désagréments du sable collant.

Les amateurs d’architecture y retrouveront de véritables icônes de l’hôtellerie niçoise, du Négresco à l’hôtel Westminster.

En prolongeant la marche vers l’est, la Promenade devient Quai des États-Unis avant de mener à Rauba Capeu, point de ralliement des photographes autour du hashtag géant #ILoveNice.

Explorer les ruelles du Vieux-Nice

À quelques pas seulement de la mer, le Vieux-Nice tranche radicalement avec la géométrie claire des quartiers plus récents.

Flâner dans ce dédale aux airs d’Italie s’impose naturellement quand on envisage de partir en amoureux en avril en France, tant les couleurs, les parfums et les lumières y composent un décor propice à l’évasion.

Ses ruelles étroites et sinueuses rappellent les villes ligures, avec leurs façades ocre, leurs volets clos et l’odeur persistante des marchés. Le quartier se visite sans plan.

Il s’explore au gré des passages, des places, des portails anciens, des échoppes d’artisans et des brasseries nichées dans des recoins insoupçonnés.

Le Cours Saleya en est le cœur battant et toute la semaine sauf le lundi, les étals regorgent de produits locaux : fleurs, fruits, herbes aromatiques, spécialités niçoises.
Le lundi, les marchands laissent place aux brocanteurs, attirant les chineurs à la recherche d’objets patinés par le temps.

Goûter à l’identité culinaire niçoise

Derrière sa simplicité apparente, la cuisine niçoise obéit à des règles précises, transmises de génération en génération. Ancrée dans le terroir local, elle valorise des produits frais, une huile d’olive en AOP pressée sur les hauteurs de la ville, et des herbes méditerranéennes omniprésentes.

Plusieurs spécialités méritent une halte gourmande :

  • La socca, galette de pois chiche cuite au feu de bois, à déguster chaude
  • Le pan bagnat, pain rond garni façon salade niçoise
  • La pissaladière, tarte moelleuse aux oignons, olives noires et anchois
  • Les petits farcis, légumes creusés et cuits au four avec une farce maison
  • La fougasse sucrée, brioche parfumée à la fleur d’oranger

On peut les savourer en terrasse, sur le port ou dans le Vieux-Nice, ou encore les emporter pour une dégustation sur le pouce.
La cuisine niçoise, labellisée « cuisine nissarde » pour garantir l’authenticité des recettes, revendique aujourd’hui sa place dans le patrimoine culturel immatériel français.